La médiation animale auprès de personnes âgées

 

Personne âgée en structure d'accueil qui caresse un lapin angora

Chez les personnes demandeuses, les animaux sont source d’apaisement d’affection, de plaisir.

 

 

A partir d’un certain âge, les capacités d’attention, de mémoire, de concentration, de discernement et cognitives, diminuent. Les relations sociales se raréfient et la solitude s’installe. L’isolement, la perte de mobilité et d’autonomie peuvent être facteurs de dépression de la personne âgée. Face à cette réalité, l’animal peut être une aide précieuse.

 

La médiation animale procure une grande variété de stimulations :

  • Démonstrations d’affection : les animaux sont capables de réciprocité et d’affectivité. Ils sont source d’apaisement, d’affection et de plaisir. La zoothérapie vise le soulagement de la détresse émotionnelle.
  • A l’écoute : Les chiens suffisamment bien éduqués pour répondre aux ordres de personnes qui ne sont pas leur propre maître, contribuent à l’amélioration de l’estime de soi et à l’encouragement à la communication.
  • Partenaires de jeux : Les chiens vont solliciter la personne et l’inciter à refaire des mouvements qu’elle ne faisait plus : lancer une balle, viser, feinter, shooter marcher…

 

 

 

 

La souplesse des interventions proposées par l’association de la main à la patte rend possible la réalisation d’activités adaptées aux besoins et demandes des personnes âgées à différents stades de leur autonomie.

L’intervenant de l’association De la Main à la patte coordonne les séances, mais l’implication active et soutenue de l’équipe soignante et accompagnante est indispensable, non seulement pour favoriser un climat de confiance, mais surtout afin de mutualiser les compétences et connaissances et ainsi être au plus près des besoins des participants.

 

 

Les aptitudes visées sont très souvent liées entre elles :

  • La mobilité, une promenade avec le chien en double laisse permet de donner du sens au travail de la marche, à la recherche de l’équilibre et permet de contribuer au maintien des capacités physiques.

 

  • Le langage, l’expression, la communication : les activités proposées incite la personne à communiquer avec l’animal, l’intervenant ou l’entourage voire même avec d’autres personnes rencontrées lors des sorties.

 

  • La mémoire. La présence de l’animal, les stimulations visuelles olfactives et auditives ravivent les souvenirs anciens. Puis au fur et à mesure des séances, des sollicitations telles que le nom de l’animal, la mémorisation des consignes, les activités réalisées, aident à maintenir autant que possible la personne vieillissante dans la réalité temporelle.

 

  • la motricité : En proposant des activités sollicitant des gestes variés, tels que brosser et caresser les lapins, mettre un collier au chien (motricité fine), attraper une balle que le chien pose sur les genoux (avant qu’elle ne tombe), se pencher pour ramasser une balle (l’équilibre et la verticalisation,) tirer la corde d’un chariot chargé d’un animal (maintien de la praxie), lancer de balle (mobilité des articulations )…la  médiation animale stimule la personne et surtout ce qui lui permet de conserver la capacité d’effectuer les gestes du quotidien.

 

  • l’apaisement : l’animal permet à la personne de créer des liens affectifs en dehors de tout code social, elle peut se laisser aller spontanément à des gestes affectifs, elle peut donner du sens à l’envie de faire plaisir à l’animal et ainsi de se donner un rôle, une fonction. L’animal toujours reconnaissant lui renverra spontanément l’affection reçue.

 

D’autres objectifs peuvent être mis en place en fonction des demandes et besoins individuels.

 

 

Une personne âgée joue à la balle avec un chien au lac du Bourget

Le chien : une motivation pour la marche et l’occasion de belles promenades

 

 

La personne âgée en structure d’accueil

 

 

médiation par l’animal - Une personne âgée caresse le chien médiateur nommé Fétiche

Une personne âgée caresse un Chien médiateur de l’association de la main à la patte

 

 

La personne âgée, notamment si elle est nouvellement admise en structure, présente généralement une diminution de ses capacités physiques et/ou cognitives, elle éprouve alors une perte au niveau de son autonomie fonctionnelle psychosociale.

Ces régressions ont souvent des répercussions au niveau psychoaffectif. Cette nouvelle situation la perturbe, elle se sent diminuée et perd son rôle social actif.

Un des objectifs principaux de la médiation par l’animal peut-être alors de regagner l’estime de soi. La personne exerce sa liberté de choix et manifeste ses préférences parmi une panoplie d’activités à réaliser. L’intervenant propose des exercices en lien avec l’animal, qui l’optimisent les capacités fonctionnelles restantes. Le chien réussit des exercices et par procuration, c’est la personne âgée qui a l’impression d’avoir réussit.

En structure d’accueil, l’intervenant, grâce à ses animaux, va permettre de générer du lien social entre les résidents qui n’ont pas toujours de facilité à trouver des sujets de conversation.

La perte de repère suite au placement en institution n’est pas facile à vivre. La notion de plaisir est également capitale. Il s’agit donc de proposer des activités significatives pour l’intervenant professionnel mais également sources de plaisir. La motivation du résident est stimulée par le réconfort de l’animal et le côté ludique de l’intervention qui laisse la place à la spontanéité du geste et aux rires. L’animal  procure du plaisir, ce qui crée des liens affectifs avec la personne ainsi qu’avec l’intervenant et les membres de l’équipe encadrante qui participent à l’intervention.

L’animal constitue, une excellente source de motivation pour fournir les efforts nécessaires à l’accomplissement d’exercices qui contribuent à retarder la perte des capacités et d’autonomie.

 

 

 

La personne âgée ayant des troubles cognitifs

 

 

Zoothérapeute qui aide une personne âgée à lancer la balle au chien médiateur

 

 

Les capacités relationnelles de la personne âgée qui présente des troubles cognitifs sont en général altérées. Elle exprime ses besoins plus difficilement et si des stratégies stimulantes de communication ne sont pas mises en place, elle risque de se replier sur elle-même et de s’isoler.

Les interventions avec l’animal, en plus d’animer et dynamiser le quotidien, ont pour objectifs d’encourager l’interaction avec l’environnement proche et de satisfaire les besoins de communication.

Lorsque la personne âgée présente des symptômes psychologiques et comportementaux en lien avec des troubles cognitifs, l’intervenant  utilise des stratégies de diversion par l’animal afin de capter son attention, atténuer son agitation et son anxiété et l’amener dans « l’ici et maintenant » pour lui permettre de s’engager dans les activités et maintenir l’attention.

La mise en place d’un programme d’intervention passe par le respect de l’individualité de la personne âgée en utilisant une approche personnalisée. Le rôle de l’équipe encadrante est primordial puisque c’est elle qui transmet à l’intervenant le profil du résident et son histoire, l’informe de la condition physique et psychologique  de la personne suivie, en expliquant le sens qu’elle attribue à ses comportements.

La médiation par l’animal consiste aussi à créer du lien avec la réalité, à situer la personne âgée dans un rituel avec un rythme d’intervention qui l’aide à se repérer dans le temps.

« L’animal stimule les relations avec les autres et diminue le sentiment de solitude des résidents atteints de démence ».

Une étude datant de 1989 (Kongable, Buckwalter et Stolley) a permis d’évaluer les effets de la présence d’un chien sur les comportements sociaux de douze résidents de maison de retraite. Cette étude a conclu que « les activités sociales augmentent en présence de l’animal avec beaucoup d’échanges verbaux entre résidents.

Les conversations sont plus longues et les touchers plus présents, l’animal est alors un interlocuteur social, associé à l’intervenant, envers qui sont dirigés sourires, regards, touchers et paroles. Cependant, l’animal seul ne suffit pas à provoquer les comportements sociaux entre les résidents. C’est le professionnel qui oriente les interactions, propose des sujets de discussion et favorise les rapprochements ».

 

 

La personne âgée atteinte de démence :

 

 

 

 

La maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des maladies de la personne âgée, aidées par la médiation par l’animal.

Les stimulations précédemment citées contribuent à repousser les troubles significatifs qui lui sont attribués :

  • Troubles de la mémoire

 

  • L’aphasie (perturbation du langage)

 

  • L’apraxie (altération de la capacité à réaliser une activité motrice)

 

  • L’agnosie (impossibilité de reconnaître ou d’identifier des objets)

 

  • Perturbation de la fonction exécutive (faire des projets, organiser, ordonner dans le temps, avoir une pensée abstraite)

 

 

La personne en soins palliatifs

 

 

 

 

Pour ces personnes, les besoins essentiels sont les réconforts physiques et psychologique, l’animal est un vecteur d’apaisement immédiat, il aide aussi à instaurer un climat de confiance autour de lui.

Grâce à la chaleur de l’animal mis au contact de la personne en soin palliatif, on constate un apaisement, une réduction de l’anxiété par l’expression des émotions et des inquiétudes, une source de joie et de lien entre les résidents et les soignants.

L’intervenant de l’association est à l’écoute et disponible pour recueillir les émotions et apporter du réconfort.

 

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