patient qui a soigné sa cynophobie

Ma fille / mon fils a peur des chiens, que faire ?

La cynophobie n’est pas une simple peur des chiens. C’est une véritable angoisse accompagnée de signes physiques telle que transpiration, accélération du rythme cardiaque, pleurs…

C’est incontrôlable, démesuré et envahissant car la vie quotidienne devient très compliquée pour la personne concernée adulte ou enfant… et sa famille !

Questionnaire

1. Si j’étais face à un chien tenu en laisse, je demanderai à son maître de l’éloigner.

2. Il m’arrive parfois d’être vigilant pour m’assurer qu’il n’y a pas de chien autour de moi.

3. Si je voyais un chien, là, maintenant, je penserais qu’il pourrait me faire du mal.

4. Je pense souvent aux chiens.

5. Je serais inquiet à l’idée d’entrer dans une pièce où j’ai vu un chien dans le passé.

6. Je ferais n’importe quoi pour éviter les chiens.

7. Il m’arrive parfois de penser au fait d’être attaqué par un chien.

8. Si j’étais face à un chien en liberté, là, maintenant, je ne serais pas capable de gérer efficacement la situation.

9. Si je croisais un chien, il serait difficile pour moi de me sortir ça de la tête avant un moment.

10. Si je croisais un chien en laisse dans la rue, je changerais mon trajet.

11. Si je voyais un chien, je penserais qu’il risquerait de me sauter dessus.

12. Si je vois un chien dans l’endroit ou je dois me rendre, je choisirais volontiers de ne pas y aller.

13. Si je croisais un chien, j’aurai des images de lui en train d’essayer de venir vers moi.

14. Si je voyais un chien en laisse maintenant, j’en serais effrayé.

15. Si je voyais un chien, je risquerais de fortement paniquer.

16. Les chiens font partie de mes pires peurs.

17. Je me sentirais très nerveux si je voyais un chien là maintenant.

18. Si je voyais un chien, mon cœur s'accélèrerait et je me mettrais à transpirer.

19. Si je voyais un chien, je craindrais qu'il me morde.

20. Je ne suis pas capable de faire la différence entre un chien amical et un chien menaçant.

Chaque décision de la vie quotidienne est pesée en fonction de la présence possible de chiens :

  • L’enfant refuse les invitations chez ses amis ;
  • Evite les lieux fréquentés par des chiens ;
  • Ne veut plus sortir pour jouer dehors…

Quelle est la cause de la cynophobie ?

Si la cause peut être liée à une mauvaise expérience comme une attaque ou une morsure ce n’est pas toujours le cas. Parfois elle a été induite par un parent qui a voulu protéger l’enfant en le tirant vers lui au moment de croiser un chien… et ce mouvement a été mal interprété chez l’enfant.

Parfois c’est encore plus flou : une histoire de loup, une image de chien ou d’animaux aux dents démesurées et la psychanalyse a aussi tout son lot d’explications…

Peu importe la cause, à chaque rencontre avec un chien l’enfant peut réagir démesurément, adopter un comportement inadapté voir se mettre en danger avec un mauvais reflex comme faire un écart sur la route pour éviter un chien… Les conseils ou la raison ne sont plus de mise, seule la fuite en urgence est possible.

Les parents sont souvent démunis face aux réactions de leur enfant. Le raisonner en lui expliquant que l’animal est gentil ou en laisse, ne sert à rien. Le forcer à s’approcher et à le caresser n’est pas envisageable.

Comment vaincre la peur des chiens chez l’enfant ?

Il est possible de surmonter cette peur envahissante et handicapante dans un temps relativement court. Claire GRILLET de De La Main à La Patte vous propose dans son stage contre la phobie des chiens :

  1. De reprogrammer votre cerveau et faire baisser votre niveau de stress ;
  2. De comprendre comment pense un chien connu ou inconnu. C’est un peu plus complexe que « Il remue la queue donc il est content !  » pour respecter ses besoins ;
  3. De savoir évaluer les risques d’attaque ou de morsure et de rester en sécurité de manière raisonnée en étant complètement rassuré.

Vaincre la peur des chiens chez l’enfant : exemple de séance

Voici un exemple d’une première séance pour un enfant atteint de phobie des chiens :

A son arrivée, Eddy 12 ans ne peut pas sortir de la voiture.

Pourtant c’est un petit garçon vif, intelligent, gai et sociable et il vient de faire 1h30 de route !

Pourtant, Il est heureux de faire la démarche de venir me voir pour essayer de s’en sortir.

Oui mais voilà : Eddy a tellement peur des chiens, que bien que les miens soient à l’intérieur de la maison. Il sait qu’ils ne sont pas loin. S’il tend l’oreille au mauvais moment il pourrait les entendre. Sa peur est plus forte que sa raison et l’empêche de sortir de la voiture…

Comment l’aider ?

Je lui propose quelques exercices de braingym pour que le cerveau passe du mode « urgence mortelle » au mode analyse de la situation/réflexion/logique…

5 minutes plus tard, légèrement détendu (faut le dire vite ! ) La confiance s’installe et son cerveau repasse en mode analyse : Les chiens n’apparaissent pas donc je peux descendre de voiture.

Pendant une demi-heure nous discutons à table, dehors à l’ombre d’un arbre, sans chien. Quand Eddy était petit, maman pas trop rassurée fait un geste de protection en présence d’un chien. Le ver est dans le fruit et fait son chemin…. Si du plus jeune âge à l’âge adulte, les histoires se ressemblent, chaque phobie reste unique.

Je lui explique que mon but n’est pas de le convaincre d’aimer les chiens ou les chats. J’aimerais qu’il soit capable de vivre normalement, et que la présence d’un chien ne soit plus un problème. Pour cela je vais lui apprendre les règles du jeu.

Je lui propose donc d’apprendre à « lire le chien » mettre du sens sur ses attitudes, connaître son mode d’emploi, ses émotions (Ah bon ? Ça a des émotions un chien ? S’étonnent les parents !)

Je détricote les idées reçues d’Eddy et de ses parents.

Tout le monde semble se détendre. On passe à la pratique ?

Je propose à Eddy différents types de perchoir (coup de chance il n’a pas le vertige ! ) et monte en haut d’un toboggan cabane. J’ai son autorisation de sortir Doodle en laisse, un caniche femelle croisé cavalier King Charles de 15kg, blanche et bouclée, (la version agneau du chien) à une distance raisonnable de 15m environ. Elle est spécialement formée à ce genre d’exercice, ne tire pas et reste couchée sans bouger sauf si je lui demande quelque chose.

Nous jouons ensemble à différents jeux spécifiquement créés pour permettre au cerveau de se reprogrammer différemment. Doodle a le droit de se rapprocher petit à petit sans jamais aller au-delà des limites d’Eddy.

Que faire à présent ?

Toutes les séances sont adaptées au niveau de peur de l’enfant. Si la situation décrite vous semble familière, nous pouvons discuter ensemble de la situation et voir si l’enfant peut bénéficier de quelques séances.

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